Le communiqué ci-dessous a été lu et diffusé lors du rassemblement contre l'arrêté anti-mendicité
Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.
La politique menée
depuis avril à Périgueux, avec la mise en place annoncée des
caméras de vidéosurveillance en ville et l'arrêté anti-pauvres
émane clairement d'une politique antisociale et très à droite de
la part d'Antoine Audi. Son ralliement à la manif pour tous n'en est
qu'une preuve supplémentaire.
Nous nous opposerons
toujours de toutes nos forces à ce genre de politique, qui
stigmatise les plus fragiles et les plus pauvres pour les transformer
en bouc émissaire de la faillite du système capitaliste.
Monsieur Audi, la dette,
c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les
pauvres !
Jouer avec le feu en
opposant les gens les uns aux autres pour satisfaire les intérêts
des entreprises capitalistes, vouloir chasser les pauvres du
centre-ville, ce n'est pas lutter contre la misère, c'est juste
flirter avec des idées d'un autre temps, celles du Front National.
Cette politique est donc la marque de fabrique du nouveau maire de
Périgueux. Nous voilà prévenus !
Les Libertaires de
Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.
Et pourtant, nous ne
voulons pas être la caution révolutionnaire d'un parti actuellement
au pouvoir qui a choisi la voie de la révolte à la carte, montant
au créneau lorsque le maire de Périgueux chasse les SDF de la
ville, mais restant complice dans le même temps des charters de
« Rroms » ou de travailleurs pauvres étrangers de Manuel
Valls ou Bernard Cazeneuve.
La politique menée par
le Parti Socialiste, en tant qu'institution politique, depuis 30 ans
est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevênement à
celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers
sans-papiers, le Parti Socialiste a participé lui aussi à la
banalisation des idées du Front National.
Ne nous y trompons pas :
sa présence ici, aujourd'hui, est purement une volonté de se
refaire une virginité municipale et électoraliste.
Les Libertaires de
Dordogne seront toujours opposés à ce genre de pratiques contre
tou.te.s les exclu.e.s, d'où qu'illes viennent. A quelques jours de
l'anniversaire de la mort de notre camarade Clément Méric, nous
réaffirmons que la solidarité avec les plus pauvres, tout comme le
féminisme ou l'antiracisme, ne sont pas de simples postures de
principe, mais une conscience au cœur, et au quotidien.
le 27 mai 2014,
Les Libertaires et
Anarchistes de Dordogne
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