samedi 31 mai 2014

Communiqué

Le communiqué ci-dessous a été lu et diffusé lors du rassemblement contre l'arrêté anti-mendicité


Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.

La politique menée depuis avril à Périgueux, avec la mise en place annoncée des caméras de vidéosurveillance en ville et l'arrêté anti-pauvres émane clairement d'une politique antisociale et très à droite de la part d'Antoine Audi. Son ralliement à la manif pour tous n'en est qu'une preuve supplémentaire.

Nous nous opposerons toujours de toutes nos forces à ce genre de politique, qui stigmatise les plus fragiles et les plus pauvres pour les transformer en bouc émissaire de la faillite du système capitaliste.

Monsieur Audi, la crise, c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les pauvres !
Monsieur Audi, la dette, c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les pauvres !

Jouer avec le feu en opposant les gens les uns aux autres pour satisfaire les intérêts des entreprises capitalistes, vouloir chasser les pauvres du centre-ville, ce n'est pas lutter contre la misère, c'est juste flirter avec des idées d'un autre temps, celles du Front National. Cette politique est donc la marque de fabrique du nouveau maire de Périgueux. Nous voilà prévenus !


Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.

Et pourtant, nous ne voulons pas être la caution révolutionnaire d'un parti actuellement au pouvoir qui a choisi la voie de la révolte à la carte, montant au créneau lorsque le maire de Périgueux chasse les SDF de la ville, mais restant complice dans le même temps des charters de « Rroms » ou de travailleurs pauvres étrangers de Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve.

La politique menée par le Parti Socialiste, en tant qu'institution politique, depuis 30 ans est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevênement à celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers sans-papiers, le Parti Socialiste a participé lui aussi à la banalisation des idées du Front National.

Ne nous y trompons pas : sa présence ici, aujourd'hui, est purement une volonté de se refaire une virginité municipale et électoraliste.

Les Libertaires de Dordogne seront toujours opposés à ce genre de pratiques contre tou.te.s les exclu.e.s, d'où qu'illes viennent. A quelques jours de l'anniversaire de la mort de notre camarade Clément Méric, nous réaffirmons que la solidarité avec les plus pauvres, tout comme le féminisme ou l'antiracisme, ne sont pas de simples postures de principe, mais une conscience au cœur, et au quotidien.


le 27 mai 2014, 
Les Libertaires et Anarchistes de Dordogne

mercredi 28 mai 2014

Arrêté anti mendicité - Les Anars mobilisés

Paru dans Sud-Ouest le 28/05/2014:

Moins de deux mois après sa victoire aux municipales à Périgueux, Antoine Audi vient de voir passer la première manifestation visant à dénoncer l'une de ses décisions.
150 à 200 personnes ont répondu hier à l'appel du Parti socialiste pour exiger du maire UMP de Périgueux la suppression de l'arrêté entré en vigueur mardi dernier, et qui place sous le coup d'une sanction le fait de mendier en centre-ville :
"En instaurant cet arrêté, le maire nous dit qu'un pauvre, c'est dangereux. Il tente aussi de rendre invisibles ceux que notre société tend à ne pas vouloir voir, parce qu'ils reflètent nos propres fragilités et notre difficulté à faire reculer la pauvreté", s'est exclamé Cédric Brun, adhérent du PS.

Il était au pied de l'arbre de la Liberté, rebaptisé pour l'occasion arbre de la mendicité. "Périgueux mérite mieux que d'être associée aux autres villes qui, comme Hénin-Beaumont, font de la chasse aux plus fragiles une priorité." Référence à l'intention du maire FN Steeve Briois de prendre le même arrêté dans sa commune du Pas-de-Calais. Autant dire du pain béni pour le parti devenu minoritaire au Conseil municipal.

  • Les « anars » à part
Le mouvement brassait large, rassemblant aussi bien le communiste Vianney Le Vacon que l'ancien maire Michel Moyrand. Le père Jean-Louis Favard, vicaire épiscopal à la solidarité, annonçait dès le matin sa participation : "De telles pratiques aggravent davantage la vie des moins bien lotis de notre société. Il est trop facile et inefficace de masquer la crise que traverse notre pays en bannissant de nos villes ses stigmates les plus visibles : la pauvreté, l'exclusion."

Les libertaires et anarchistes aussi en étaient. Mais s'ils ne se voyaient pas ne pas en être, ils ne se voyaient pas non plus se mélanger aux représentants du parti au pouvoir. Ils ont donc organisé une action en marge : "La politique menée par le Parti socialiste en tant qu'institution politique depuis trente ans est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevènement à celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers sans-papiers, le Parti socialiste a participé lui aussi à la banalisation des idées du Front national."

  • Une manifestation samedi ?
La pétition lancée sur Internet poursuit son bonhomme de chemin : elle dépassait hier soir les 670 signataires. Sur Facebook, un mouvement, cette fois apolitique, est en train de se monter en vue d'organiser une manifestation samedi, à l'heure du marché. Plus de 500 personnes se disent prêtes à y participer.

Dans cette foule polymorphe, l'un des manifestants avait la voix qui tremblait au moment de s'exprimer. Lui qui a plutôt l'habitude de tendre la main sur le cours Montaigne les a jointes hier en guise de remerciement. Mais s'il trouvait du réconfort dans cette mobilisation, il ne cachait pas que ses sentiments se recouvraient d'une teinte de tristesse : "Quand on va se quitter tout à l'heure, je serai encore tout seul."

Article publié par Thomas Mankowski







mercredi 9 avril 2014

Théâtre

Samedi 12 avril - 20h30 
 
A l'Athénée Libertaire, 7 rue du Muguet à  Bordeaux
Entrée libre


La compagnie CATAMAVRA présente :




 « 1920, grève ou crève » est un « témoignage théâtral » concernant une famille ouvrière de Périgueux qui participa à la « grande grève » des cheminots du Paris-Orléans (P.O.) en 1920.



Le contexte social et politique  est évoqué en permanence et les propos reposent sur des souvenirs familiaux ainsi que sur les publications historiques et archives dont nous avons eu connaissance. Les éléments directement familiaux sont  authentiques dans une large majorité. Cependant, ce « témoignage » reste une fiction car nous avons mêlé à une réalité des faits concernant d’autres personnes ou familles en d’autres lieux et imaginé certains éléments vraisemblables mais non avérés.



Premier mouvement social à caractère révolutionnaire depuis la Commune de Paris, la grève de 1920, à l’issue désastreuse, est restée longtemps présente à l’esprit de nombreuses familles à l’échelle nationale et périgourdine. Aujourd’hui encore son souvenir n’est pas éteint. Vécue comme un « séisme » social par les victimes de la répression du capital, elle influencera l’évolution du syndicalisme, de la C.G.T. en particulier.



« 1920, grève ou crève » se veut aussi un hommage au prolétariat, à tous les cheminots qui luttèrent, aux révolutionnaires dans leurs rangs et à une famille ordinaire et particulière cependant…





mercredi 26 février 2014

Projection-débat

Contre les rapports de domination

Jeudi 6 mars à 20h30, Bourse du travail, 26 rue Bodin, Périgueux Entrée Libre

Présentation du texte Transformer le silence en paroles et en actes d'Audre Lorde (1977)

Projection du documentaire Tongues Untied de Marlon Riggs (1989, 0h55, VO américaine sous-titrée en français) suivie dune discussion libre.

« Personne n'est libre tant que dautres personnes sont opprimées. Brisons le silence. »
Audre Lorde 



À l'occasion de la parution sous forme de brochure d'un court texte d'Audre Lorde, féministe américaine qui s'auto-définissait comme Noire, lesbienne, poète et guerrière, nous projetterons le documentaire Tongues Untied (Langues déliées) de Marlon Riggs, lui-même Noir, gay, poète et activiste. Ces deux productions résonnent par leur lutte commune contre les oppressions qui visent les minorités sociales, mais également par l'importance pour celles-ci de briser le silence et contrer les discours dominants. Le documentaire de Marlon Riggs insiste notamment sur les différents rejets auxquels on peut être confronté lorsqu'on est gay et Noir.

Pourtant, comme les textes d'Audre Lorde, Tongues Untied a une portée universelle et permet à chacun-e de comprendre les oppressions vécues et la nécessité de s'auto-organiser pour lutter contre toutes les formes de domination.

Soirée organisée par l'APCD et le Collectif Libertaire Marius Jacob

Théâtre

Calamity Jane – Le procès

Une pièce de Patrick Font


samedi 1er mars

Avec : Yolande Trawinsky, Bruno Daraquy et Patrick Font

Salle du Mascaret 8, rue Raymond Valet, 33290 Blanquefort.

Réservation (conseillée) au: 05 57 93 12 93 (le Mascaret) ou lemerlemoqueur(a)yahoo.fr (la prod.)

Entrée: 10€ et tarif réduit: 5€ 





jeudi 20 février 2014

Du Son contre La Prison

Concert anti-carcéral

Vendredi 9 mai 2014 à Saint Etienne.

Le projet Du Son Contre La Prison est né en 2010 avec la volonté d'envoyer un message de solidarité aux prisonniers et prisonnières, tenter de briser l'isolement le temps d'une soirée et de créer un moment d'unité via les ondes.

Il s'agit concrètement d'un concert organisé par un collectif anti-carcéral, concert qui est retransmis en direct sur des radios un peu partout en France pour qu'un maximum de détenu-e-s puissent l'écouter.

Avant toute chose, un grand merci à toutes les personnes, les radios et les collectifs qui nous ont accompagné-es dans cette aventure lors des éditions précédentes. Et tout particulièrement aux 21 radios qui ont permis, ce printemps 2013, de diffuser Du Son Contre La Prison dans 43 lieux d'enfermement.

Organiser ce genre d'événement est une façon pour nous de ramener la question carcérale sur le devant de la scène. Cette année, dans les médias de masse, on a entendu les discours humanistes de l'Etat français sur la lutte contre la surpopulation carcérale et sur la promotion des aménagements de peines; en réalité, le pouvoir durcit la détention. On continue de construire en grand nombre des prisons de plus en plus sécurisées et aseptisées, rendant les conditions de détention encore plus dures et l'isolement toujours plus prégnant.

La répression de toute forme de contestation est bien sûr toujours aussi forte, accumulant les peines aux peines et reculant sans cesse l'espoir d'une libération. De la même manière, les projets comme celui de la «contrainte pénale» (bracelet électronique, contrôle judiciaire...) ne visent pas à éviter d'aller en prison, ils tendent à mieux nous enfermer dehors.

Si des moyens financiers sont systématiquement trouvés lorsqu'il s'agit de complaire aux gardiens (comme cela a été le cas à la prison de Séquedin au printemps), les revendications des prisonniers et prisonnières sont tues, alors qu'après tout ce sont les premièr-es concerné-es par la machine pénitentiaire. Heureusement, des détenu-e-s lèvent la tête et ont le courage de dénoncer ce qu'ils et elles subissent de la part de l'administration pénitentiaire.

Cette année sont sorties plusieurs lettres individuelles et textes collectifs, comme à Seysses et à Neuvic-sur-Isle, pour rendre publiques ces situations et appeler à du soutien extérieur. La colère face à l'enfermement s'est aussi traduite par des mouvements collectifs, notamment cet été dans les prisons de Bourg-en-Bresse, Blois, Chateaudun et Bois d'Arcy où la révolte s'est propagée en quelques jours comme une traînée de poudre.

Du Son Contre La Prison, c'est aussi se faire l'écho de ces luttes, avec la volonté de développer les solidarités entre l'intérieur et l'extérieur, et ce à travers l'outil radio. C'est aussi se faire plaisir en écoutant du bon son!

«Le premier pas pour briser ces chaînes, c'est rompre le mur de l'indifférence. La solidarité est une arme, utilisons-la.»
Extrait de l'appel de la Coordination de détenus italiens, septembre 2013.


Nous avons donc besoin de relais dans les différentes régions qui fassent connaître l'initiative Du Son Contre La Prison derrière les barreaux et partout où cela peut intéresser. Le but est de faire en sorte que la communication entre intérieur et extérieur circule au mieux pour donner à la retransmission radio le plus d'impact possible. Concrètement ça peut-être plein de choses : diffuser l'information du concert et de sa retransmission aux parloirs pendant les semaines qui précèdent l'événement, recouvrir les murs d'affiches, contacter une radio qui ne fait pas encore la rediffusion, assurer l'aspect technique de la rediffusion dans votre radio locale, parler du concert dans vos émissions de radio... et tout ce que vous imaginerez!

mardi 21 janvier 2014

Pour le droit à l'avortement

Rassemblement en soutien aux femmes espagnoles

Mercredi 22 janvier 2014 - 17 h00 

Devant l'arbre de la liberté (face à la Poste) à Périgueux


Le gouvernement espagnol Rajoy vient d'annuler ce vendredi 20 décembre la loi autorisant l'avortement, sous couvert d'une loi organique de « protection de la vie et des droits de la femme enceinte ». Il rassure ainsi sa base électorale et consolide sa position de fervent défenseur des valeurs traditionalistes et fondamentalistes religieuses.

Suite à cette annulation, la loi prévoit l'autorisation d'avorter dans 2 cas très strictement encadrés  sous réserve de deux rapports médicaux :

1. Grave danger encouru par la femme pour sa vie ou sa santé physique ou psychologique

2. Viol, sous condition d'un dépôt de plainte

Autre recul important: les personnes mineures devront avoir obligatoirement l'autorisation de leurs parents pour interrompre une grossesse non voulue.

Selon le quotidien espagnol El Pais, 85% des 100 000  avortements pratiqués actuellement chaque année en Espagne, risquent ainsi de devenir illégaux.

En renouant avec des pratiques déniant la liberté de choix, c'est le mépris des droits humains fondamentaux des femmes et des couples à maitriser leur fécondité et à décider de leur vie que le gouvernement espagnol vient de signer. Il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission !

Cette démarche du gouvernement espagnol vient s'inscrire dans un mouvement européen réactionnaire et conservateur qui n'a toujours pas accepté le droit des femmes à disposer de leur corps, et les considère comme des sous citoyennes incapables de décider pour et par elles-mêmes.

L'Espagne n'est pas le seul pays européen où les femmes voient leurs droits reculer et nous savons d'expérience que l'accès à l'IVG en France est sans cesse remis en question.

LES FEMMES SONT CAPABLES DE DECIDER POUR ET PAR ELLES-MEMES !

EN SOLIDARITE AVEC LES FEMMES ESPAGNOLES, MOBILISONS NOUS !

EXIGEONS QUE L'EUROPE REAFFIRME LE DROIT DES FEMMES

A DISPOSER DE LEUR CORPS, ET METTE LES DROITS DES FEMMES

ET L'EGALITE AU COEUR DE SES ENGAGEMENTS.


Le  Planning Familial 24