samedi 8 novembre 2014

Contre les violences policières


La police assassine en toute impunité
Le gouvernement ment sans vergogne

Tract diffusé sur le marché de Périgueux  par le groupe Emma Goldman de la FA


Rémi Fraisse, jeune botaniste de 21 ans, est mort lors d'une manifestation.
Le rapport d'autopsie dévoilé par Mediapart indique que l'explosion d'une grenade offensive lancée par une gendarme lui a arraché une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière provoquant une mort instantanée. La police a tué, encore une fois, et pourtant...

Et pourtant la police n'est déjà plus coupable.
Porté par les grands médias, le retournement s'est opéré. S'il est avéré que la police a tiré, c'est soit par accident, soit en situation de légitime défense. On oublie donc la disproportion entre les armes des manifestants et celles de la police, et la responsabilité qui en découle. On oublie que la police française, internationalement reconnue pour son expertise en maintien de l'ordre, est organisée et entraînée, afin d'éviter ce genre d'accident (son centre international d'entrainement se situe justement à Saint-Astier en Dordogne).

On oublie que le tir tendu lui est interdit, justement parce qu'il y a déjà eu des morts (Vital Michalon, physicien de 31 ans, tué en 1977 lors de la manifestation contre la centrale nucléaire à Creys-Malville d'un tir tendu de grenade offensive dont l'explosion lui fera éclater les poumons. Le premier rapport de police tentera de faire croire à une simple crise cardiaque du fait de l'absence de blessures extérieures visibles. L'enquête ne déterminera aucune responsabilité et la justice aux ordres prononcera un non-lieu.)

Et pourtant, la responsabilité ce sont les manifestants violents qui la portent. L'enquête a échoué dans ce sens, mais a dès le début mis en avant que le projectile aurait pu venir des manifestants. Ça n'est pas le cas, mais l'idée que ça aurait pu l'être est quand même un élément à charge. Les partisans de la voie légale, en particulier les élus et représentants associatifs qui ont des intérêts dans le débat parlementaire, se sont empressés non seulement de se dissocier des manifestants violents, « casseurs », « terroristes verts », mais encore de remettre en cause leur légitimité à participer à la contestation. Cependant s'il n'y avait eu que la voie légale, il n'y aurait même pas eu de lutte.

Et pourtant le coupable, c'est Rémi Fraisse lui-même.
Le gouvernement qui dés la mort de Rémi Fraisse a su immédiatement la vérité l'a caché pendant 48 heures pour tenter de brouiller les pistes. Une enquête quant au contenu de son sac à dos a tenté honteusement et en vain de prouver qu'il y aurait eu des substances explosives ayant aggravé les séquelles. Si ça avait été le cas, aurait-il mérité son sort ? Mais avant tout, Rémi Fraisse est coupable d'avoir participé à cette manifestation. Ce qui est signifié ici c'est que parce que la police était là, il n'aurait pas dû y être, lui, et donc s'exposait de lui-même, illégalement, au risque de subir une violence, elle légale. C'est donc illégal, mais est-ce pour autant illégitime de manifester contre une décision des autorités publiques sans l'autorisation de ces mêmes autorités publiques ?

La police ne sera jamais condamnée.
Premièrement parce que d'habitude, elle enquête à charge, les accusés à décharge. Comment sera monté ici le dossier ? Ensuite parce que la police bénéficie d'un allié de choix : l’État. Les forces de l'ordre sont le bras armé d'un ordre établi, hégémonique et capitaliste, et l’État est le garant de cet ordre. La remise en question de la Police implique la remise en question de l’État et du système sur lequel est fondé la société.

La police a tué Rémi Fraisse, comme chaque année elle en tue des dizaines d'autres.

- Répression des mouvements sociaux et interventions policières dans les quartiers, causant de nombreux blessés, parfois mutilés à vie, et même des morts.

- Interdiction de manifester à Paris, Nantes et aujourd'hui à Toulouse pour dénoncer ces violences de l'État, générant des arrestations massives.

- Vidéosurveillance dans les rues, fichage généralisé et espionnage des échanges internet...

La société capitaliste, via son État, ses polices et gendarmes, affirme son véritable visage : celui du contrôle de la population et de sa soumission à son ordre. Les méthodes de "maintien de l'ordre" constituent en elles-mêmes un marché, une offre de services monnayables auprès d'autres États (Michèle Alliot Marie, alors Ministre de l'Intérieur, avait démarché Ben Ali, dictateur de Tunisie, pour mater les révoltes populaires). Le matériel utilisé (armes, engins...) est lui aussi un marché expérimenté en direct sur le terrain - urbain et rural - pour être ensuite mieux exporté. 
 
Derrière la façade libérale et démocratique, la réalité est là : on ne peut manifester que si on ne remet plus rien en cause. Par le biais des ses forces de répression, l’État élimine ceux et celles qui refuseraient de rentrer dans la case qui leur est assignée, qui contesteraient les règles du jeu, ceux et celles qui n'ont pas la bonne gueule, la bonne langue, les bonnes mœurs, qui rappellent qu'il existe un ailleurs au système. Mais c'est son rôle, c'est ce pourquoi elle a été créée. Alors jamais la Police n'aura tort.

Les inégalités dans la société se creusent, générant des souffrances pour une majorité, tandis qu'une minorité s'engraisse toujours plus, il est un devoir de se révolter, de créer une société libre et autogérée, sans racisme, sans classes, ni patriarcat, ni État. 
 
Mettons fin à l'impunité de la Police
Justice pour les victimes de bavures policières


08/11/14

Solidarité avec les révolutionnaires du Rojova




1er novembre :
Journée mondiale de Solidarité
avec les révolutionnaires
kurdes du Rojava !

Tract diffusé sur le marché de Périgueux, le samedi 1er novembre 2014 par le groupe Emma Goldman de la FA
 

Dernièrement, la coalition des impérialistes menée par les États-Unis s'est vu obligée de reconnaître la résistance acharnée des combattants et combattantes de Kobané, et les a soutenus par des frappes aériennes. Il ne faut cependant pas être dupes, ce revirement est purement opportuniste. Ils ont fait le pari que Kobané tomberait rapidement et ce n'est que parce que les unités d'autodéfense ont résisté si longtemps qu'ils se sont vu obligés d'agir.

Il aurait été bien trop compliqué d'expliquer pourquoi personne ne soutenait cette ville menacée d'un massacre, que tous les médias annonçaient comme perdue, mais qui refusait de tomber. La frontière turque n'est toujours pas ouverte, et la répression des manifestations de soutiens en Turquie, une trentaine de manifestants tués, nous montre bien dans quel camp est le gouvernement d'Erdogan. 
 
Voilà déjà deux ans que le Rojava, cette région syrienne peuplée majoritairement de Kurde, s'est lancée dans la construction de son autonomie. Il faut avant tout souligner que dans cette région de peuplement kurde, toutes les cultures et religions sont traitées sur un pied d'égalité. Ainsi il n'est pas rare que des cantons adoptent trois langues officielles, et que des représentants des peuples ou religions minoritaires aient une place attitrée dans les conseils.


On peut ainsi trouver chrétiens et musulmans, Turcs et Kurdes, sunnites et chiites, siégeant côte à côte, ou combattant dans les mêmes unités d'autodéfense. Un nouveau système judiciaire se met actuellement en place avec pour but principal d'installer un mode de gestion des conflits plus démocratique, visant à la réhabilitation et à la réparation plutôt qu'à la punition. Une forme particulière d'autogestion, appelée confédéralisme démocratique ou autonomie démocratique, propose une forme de gestion collective de la société, basée sur des conseils de communes auxquels participent tous les habitants, ces communes sont ensuite regroupés en communautés de districts ou de villages, et enfin en cantons.


Le but affiché est de combattre le principe d'État-nation, et de le remplacer par une confédération de communes et de canton. La résistance, tout en continuant son combat pour la reconnaissance du peuple kurde, ne pense désormais plus que cette libération passe forcément par un État, qui est désormais perçu comme un menace pour les libertés, quel que soit son origine.


La libération des femmes est l'un des éléments centraux, et les plus mis en avant, mais ne se limite pas aux bataillons des unités d'autodéfense féminines (YPJ). La place des femmes dans la nouvelle organisation de la société a été repensée, et certaines mesures ont été mises en place ; les représentants élus doivent maintenant être deux, un homme et une femme, et un pourcentage minimum de femmes est requis aux postes de décisions ou dans les assemblées. La polygamie et les mariages forcés ont été interdits, et des structures spécifiques composées de femmes sont chargées de ces questions ainsi que des problèmes de violences conjugales, de viols, de « crimes d'honneurs » etc.


De façon générale, nous manquons encore d'informations sur cette nouvelle forme d'organisation au Rojava, et nous n'avons pas la naïveté de croire qu'une révolution détruise du jour au lendemain les racines de toute domination. Nous ne croyons pas non plus que toutes les mesures prises soient en accord avec nos convictions anarchistes et que, surtout en période de guerre intense, une solution soit trouvée à tous les problèmes de l'ancien système.


Ainsi la question sociale est rarement abordée et en tant qu'anarchistes nous ne pensons pas qu'une société aussi « démocratique » soit-elle résoudra la question sociale sans redistribution des richesses, des moyens de production, et leur gestion directe par la population.


Cependant, nous avons la certitude que quelque chose de nouveau se passe dans la région, et qu'il est possible d'espérer que la révolution se renforcera, s'étendra et vaincra au Rojava.
 
Plus d'infos sur le blog Anarchistes solidaires de la résistance du Rojava - Kurdistan : www.rojavasolidarite.noblogs.org


 
Des fonds pour la révolution ! 
 
 Les réfugié.e.s ont besoin d'aide ; les miliciennes et les miliciens ont besoin d'armes ; les familles des victimes ont besoin de secours. Comme d'autres, le mouvement libertaire lance une campagne de soutien financier. L'argent que vous enverrez transitera par des circuits sûrs, par l'intermédiaire des anarchistes de Turquie (DAF), en qui le PYD et les organisations kurdes ont toute confiance. Il finira par alimenter l'action des YPG-YPJ, des Maisons du peuple et des communes du Rojava. Comment verser ? Par virement : À la Société d'entraide libertaire. IBAN : FR76 1027 8085 9000 0205 7210 175 BIC : CMCIFR2A Par chèque : À l'ordre de SEL, mention ­ Kurdistan ­ au dos. À expédier à CESL, BP 121, 25014, Besançon Cedex.


 


Hommage à Rémi samedi 1er novembre

Ils abattaient les arbres,
maintenant ils abattent les hommes !
Ni oubli, ni pardon
pour les assassins de Rémi Fraisse


Pendant la nuit de samedi 25 à dimanche 26 octobre un manifestant, Rémi, a été tué par une grenade offensive de la gendarmerie au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes avaient convergé sur la ZAD (Zone à défendre) du Testet après des mois d'attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient.

Ce décès révoltant n'est malheureusement pas surprenant dans ce contexte. A Notre dame des landes, au Testet, au Chefresnes (50) contre le nucléaire en 2012, et partout où nous nous opposons à leurs desseins, nous avons dû faire face au déploiement croissant de la violence d’État. Si nous avons bien compris de notre coté que nous ne pouvions nous contenter de les regarder docilement détruire nos vies, eux ont démontré qu'ils ne nous feraient aucun cadeau.

Pendant les mois d'expulsion de la ZAD de Notre Dame des Landes, de nombreux camarades ont été blessés gravement par des tirs de flashballs et grenades. Depuis des semaines au Testet plusieurs personnes ont été blessées elles aussi. Pourtant c'est bien, entre autre, parce que des milliers de personnes se sont opposées physiquement aux travaux, aux expulsions, à l'occupation policière de leurs lieux de vie que le projet d'aéroport de Notre dame des landes est aujourd'hui moribond, et que le barrage du Testet et ceux qui devaient lui succéder sont largement remis en question. C'est cet engagement en acte qui a donné une puissance contagieuse à ces luttes et qui menace partout aujourd'hui l'aménagement marchand du territoire.

Nous serons aujourd'hui au rassemblement organisé à 14h30 devant la Préfecture de Périgueux, d'autres seront dans de nombreuses autres villes de France, pour marquer notre tristesse, saluer la mémoire du camarade tué samedi et pour exprimer notre colère face à la violence d’État.

Réagissons avec force pour qu'il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tous ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de Sivens mais aussi avec tous ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu'ils rêvent d'anéantir, et à leur faire obstacle.

Nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n'oublierons pas !  

Tract diffusé par le groupe Emma Goldman de la Fédération Anarchiste

01/11/14


Barrage de Sivens : un hommage à Périgueux au jeune militant décédé


Un rassemblement a eu lieu, lundi en fin d'après-midi devant la préfecture de la Dordogne, à Périgueux, à l'initiative de mouvements anarcho-libertaires.
Une cinquantaine de manifestants entendait rendre hommage à Rémi, le jeune homme de 21 ans décédé dimanche, dans des conditions pour l'instant non éclaircies, lors des affrontements qui ont opposé, à Sivens, dans le Tarn, la police aux adversaires du projet de construction d'un barrage sur une zone d'intérêt écologique.
Pour les anarchistes, la police a minimisé la violence des heurts. Doutant des conclusions de la première autopsie, ils en demandent une seconde, indépendante.

Paru dans Sud-Ouest du 28/10/2014



Pour la défense de la sécurité sociale

 Aux voleurs !

Tract diffusé à la manifestation du 16 octobre 2014


Depuis une trentaine d'années, les gestionnaires politiques de droite comme de gauche mènent une offensive capitaliste libérale en faveur des classes possédantes et dirigeantes, au détriment de la grande majorité de la population. Avec la crise, les attaques capitalistes s'accélèrent et se durcissent dans le but de préserver les marges de profits des entreprises, et ainsi de satisfaire le patronat et les actionnaires.

Hollande et son gouvernement mènent sans surprise cette même politique, se masquant à peine derrière un « dialogue social » de façade. Depuis le début du quinquennat, le retour à la croissance par le renforcement de la compétitivité des entreprises et la rigueur budgétaire sur les dépenses publiques sont en effet leurs seuls mots d'ordre.

Ainsi, les cadeaux au patronat s'enchaînent, que cela soit par les allègements de charges fiscales ou par la destruction des droits des travailleurs, via la loi dite de « sécurisation de l'emploi » ou bien le « pacte de responsabilité et de solidarité ». De l'autre côté, c'est la population qui trinque avec la hausse de la TVA, la réduction des dépenses publiques, et le démantèlement du système de protection sociale. 

En 1945, alors que le pays est en ruine, la Sécurité sociale est mise en place sur un principe simple : chacun paye en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins pour faire face aux aléas de la vie (maladie, vieillesse, naissance). Dans ce système solidaire, ou les patrons ne sont que les collecteurs de l’argent de cette caisse mutuelle, il n’y a donc pas de « charges », mais des éléments constitutifs du salaire, éléments différés quand le salarié en aura besoin. En clair, aujourd’hui, pour un salarié ou un fonctionnaire qui touche 2 000 euros de salaire net, le salaire différé qui lui revient est de 755 euros dont 113 euros pour la branche famille. Son salaire total est, donc, de 2 755 euros.

Bref, quand Hollande promet d’exonérer les patrons de la part familiale dans son pacte avec son pote Gattaz, il vole 113 euros mensuellement à ce salarié ou ce fonctionnaire. Et, bien évidemment, comme il faudra tout de même payer des allocations aux familles, on demandera aux salariés, fonctionnaires, chômeurs, retraités de payer la facture en tant que contribuables. C’est pas beau ça ! La bagatelle de 37 milliards ! Joli hold-up, et légal en plus, pour ces truands bien propres sur eux.

Le patronat se pavane, provoque, impose ses volontés à ses subsidiaires politiques de tous poils. Pourquoi se gêner si les travailleurs ne distribuent pas les coups de pied aux fesses, voire les boulons dans la tronche que ces empactés méritent ? Le Medef ne prend même plus la peine de laisser croire qu’il fait des concessions. Le « pacte de solidarité » que la CGC, la CFTC et la CFDT ont signé est, de ce point de vue, un monument d’arrogance patronale et de servilité syndicale.

En 1986, Gattaz senior avait promis que, si l’on supprimait l’autorisation administrative de licenciement qui était à l’époque obligatoire, il créerait 700 000 emplois. On lui a donné satisfaction, et non seulement il n’y a pas eu le début de l’ombre d’un soupçon d’emploi créé, mais les licenciements ont explosé.

Aujourd’hui, Gattaz junior ne s’engage strictement à rien de concret, si ce n’est, bien sûr, de prendre les 37 milliards. Et comme son arrogance n’a pas de limite, il se permet même des commentaires sur les « pierres et les ronces » que les pauvres patrons subissent, en l’occurrence les « charges » et les réglementations du travail. Un seul chiffre : en 2013, les entreprises auront payé 65 milliards d’impôts et reçu, au total, presque 200 milliards d’aides publiques. Assistés ? Qui sont les assistés ?

C’est sur ce terreau de régression sociale, d’appauvrissement, de liquidation des services publics que fleurissent les idées xénophobes, racistes, nationalistes et corporatistes (type Bonnets rouges).

Toutes les dernières réformes menées par Hollande s'inscrivent dans la logique capitaliste libérale. Augmenter la « compétitivité des entreprises » signifie en réalité la mise en concurrence de l'ensemble des travailleurs à l'échelle internationale. Cela permet d'organiser en France comme dans les autres pays d'un côté la baisse de la rémunération des salariés, la casse des droits du travail et la facilitation des licenciements, et de l'autre l'enrichissement du patronat et des actionnaires.

Alors que nous traversons une période de crise qui trouve ses fondements dans les contradictions mêmes du capitalisme, ceux qui ont le pouvoir économique défendent férocement leurs intérêts ; le but des actionnaires et des patrons restent en effet de continuer à engranger des bénéfices, en captant à court terme la part la plus importante possible des richesses.

Et c'est bien cette politique que suivent les États, de droite comme de gauche, car l'État n'est pas une institution neutre au service d'une politique quelconque mais constitue l'instrument d'oppression et de maintien d'un ordre social inégalitaire de la minorité possédante contre la majorité exploitée.

Il n'y a pas de capitalisme à visage humain et il est totalement illusoire de vouloir contrôler voir réformer le système capitaliste. La rupture révolutionnaire reste incontournable : seule une société communiste libertaire, c'est à dire sans classe et sans État, peut réaliser l'égalité économique et sociale, condition indispensable de la liberté de tous et de toutes. 
 
Ici comme partout dans le monde, les luttes populaires ont montré que pour défendre nos droits et nos libertés contre les attaques incessantes du Capital, seul le rapport de force compte. L'action directe et internationale des travailleurs, en dehors des bureaucraties syndicales et politiciennes et de l'impasse parlementaire doit nous permettre de résister à la loi du profit et construire un monde où Liberté, Égalité et Solidarité ne seront pas de vains mots mais une réalité concrète et vivante. 

Groupe Emma Goldman de la Fédération Anarchiste

  16/10/14

Sur le Traité transatlantique (TAFTA)


Le capitalisme déchaîné contre la liberté des peuples
 
Tract diffusé par le groupe Emma Goldman de la FA, le 10 octobre 2014

Sur les ruines du Mur de Berlin, le 22 novembre 1990, les États-Unis et les 12 États de la Communauté européenne signent la Déclaration transatlantique qui formalise leur triple coopération économique, militaire et institutionnelle sous le signe du capitalisme, de l’Otan et de la technocratie.

 En 1995 naît l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont la mission est la libéralisation mondiale du commerce des biens et des services. Libéralisation assortie de la création de l’Organe de règlement des différends (ORD) qui en fait une organisation internationale extrêmement puissante : l’OMC est ainsi dotée d’un pouvoir de sanction pour non-respect de ses règles.

 De 1995 à 2013, la collaboration transatlantique s’intensifie sans que les peuples n’aient leur mot à dire. Le 13 février 2013, l’Union européenne (UE) et les États-Unis s’engagent à entamer les négociations du Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI également surnommé TAFTA en anglais). Un document rédigé en anglais, daté du 17 juin 2013 et dont la diffusion est interdite, établit le mandat de l’UE pour les négociations qui commencent le 8 juillet.

 Qui mandate les négociateurs européens ?
 Le capital pardi ! De janvier 2012 à avril 2013, la Commission européenne a tenu 119 réunions avec les lobbys du monde des affaires afin de préparer le document.


Que dit ce mandat ?
L’accord négocié devra aller « au-delà des engagements actuels de l’OMC », c’est-à-dire encore plus loin que la libéralisation totale au profit du secteur privé. Il s’appliquera à tous les niveaux de gouvernement, y compris locaux. L’objectif est de lever tous les « obstacles inutiles » au commerce et à l’ouverture des marchés. Dans la novlangue de l’OMC, il faut comprendre que les droits sociaux, sanitaires ou environnementaux entravent le business et que l’alignement se fera par le bas. C’est bien sûr au nom de la croissance, de l’emploi, du développement durable, de la diversité, de la « propriété intellectuelle » et de la démocratie que cette croisade du capital est lancée.

L’accord de libre-échange soumettra tous les secteurs à une concurrence exacerbée : la santé, la sécurité sociale, l’énergie, les transports, la culture, l’éducation, etc. L’agriculture sera exposée à la levée de normes sanitaires (au hasard, sur les OGM) et à une intensification du productivisme par la suppression des droits de douane avec les États-Unis. Le mandat insiste dans son « ambition » sur les secteurs de l’automobile, de la chimie, des produits pharmaceutiques et « autres industries de la santé », de l’information, de la communication, des services financiers. Seuls les pouvoirs régaliens – armée, police, magistrature – sont épargnés… Faut bien que l’État puisse continuer à protéger les riches.

Mais n’est-on pas toujours mieux servi que par soi-même ?
Au cœur de ces négociations resurgit un dispositif rejeté en 1998 au moment de l’accord multilatéral sur l’investissement (AMI). Les articles 23, 32 et 45 du mandat indiquent la volonté de mettre en place un mécanisme de « règlement des différends ». Celui-ci permettra aux firmes privées d’attaquer directement les différents niveaux de pouvoirs publics sur la base d’un droit et d’une procédure seulement guidés par la loi arbitraire du marché.

Une entreprise américaine pourra attaquer un peuple ou une commune d’Europe qui auraient décidé de telle règle (sociale, environnementale, etc.) si elle juge que cela nuit à ses intérêts. Par exemple, si une multinationale étasunienne trouve insupportable de ne pas pouvoir exploiter de gaz de schiste en France, il se pourrait bien qu’elle obtienne gain de cause. C’est en somme l’institutionnalisation par le droit international du recul des conquêtes et garanties concédées par les États face au capital.

Un mécanisme similaire existe déjà dans le cadre de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. En vingt ans, le Canada a été attaqué trente fois par des entreprises yankees, il a perdu trente fois. Par contre, aucune des vingt-deux plaintes déposées contre les États-Unis par des firmes canadiennes ou mexicaines n’a abouti.

Nous savons que ni les partis politiques ni les élections ne régleront le problème de la domination du marché et des instances supranationales européennes (UE) et mondiales (OMC, FMI...). Les protectionnistes et populistes de la gauche jusqu'à l'extrême-droite prétendent que pour lutter contre le TAFTA, il faut réaliser l'union patriotique du patronat et des travailleurs, c'est une supercherie : le protectionnisme n’est pas une alternative au libre-échange. Dans les deux cas, ce sont toujours les capitalistes qui profitent et les travailleurs qui doivent courber l’échine.

Il n'y a pas de capitalisme à visage humain et il est totalement illusoire de vouloir contrôler voir réformer le système capitaliste. La rupture révolutionnaire reste incontournable : seule une société communiste libertaire, c'est à dire sans classe et sans État, peut réaliser l'égalité économique et sociale, condition indispensable de la liberté de tous et de toutes.

Ici comme partout dans le monde, les luttes populaires ont montré que pour défendre nos droits et nos libertés contre les attaques incessantes du Capital, seul le rapport de force compte. L'action directe et internationale des travailleurs, en dehors des bureaucraties syndicales et politiciennes et de l'impasse parlementaire doit nous permettre de résister à la loi du profit et construire un monde où Liberté, Égalité et Solidarité ne seront pas de vains mots mais une réalité concrète et vivante.
10/10/14

mardi 22 juillet 2014

Les amis des giménologues publient

Ombres et hombres


« Quand je suis sorti de prison le 17 août 1965, à la date anniversaire de l’exécution de Joaquín et de Francisco, laissant Ferri et Batoux en otages et tous les autres prisonniers, j’étais content parce que cela me permettait de reprendre mes activités, mais je n’ai pas éprouvé de sentiment de délivrance.

En lisant et relisant ma déposition, cinquante ans après, je l’ai enfin éprouvée. Je viens de sortir réellement de prison. Mais cela n’a de sens que si je vais jusqu’au bout car il ne faut jamais lâcher. »
Alain Pecunia, octobre 2013

http://www.gimenologues.org/spip.php?article610



L'Histoire d'Alain Pecunia, Bernard Ferri et Guy Batoux
Trois libertaires français dans les prisons franquistes.


Comme nous l’écrivions dans un précédent article Alain Pecunia n’a pas fini de raconter son histoire…
Il a été récemment contacté par la revue Atlántica XXII, intéressée par l’histoire de ces trois jeunes Français qui s’engagèrent contre le régime franquiste aux côtés d’anarchistes espagnols, au début des années soixante :

« Il nous semble que très peu de gens (y compris parmi les historiens espagnols) savent ce qui s’est réellement passé.

En outre, le cours de la vie de Pecunia, Ferri et Batoux après leur sortie de prison est très étrange. Les deux accidents posent question », écrivait Steven Forti, avant de rédiger son article, dont voici la version française, assortie d’un petit appareil de notes.

Les Giménologues, 8 juillet 2014.

http://www.gimenologues.org/spip.php?article609


La Société du Bien-être d'Augustín García Calvo.
Paru en 2014 aux Editions Le pas de côté 

Dans la société du Bien être, gravir la Pyramide du pouvoir est l'équivalent rigoureux du fait de se vendre. Et, pour se vendre, il faut bien que quelqu'un achète. Comment parvient-on à ce qu' Etat et Capital veuillent nous acheter ? Comme ils ne sont que Crédit fondé sur la Foi, la condition sera celle de la Foi : il suffira que l'on croit bien, pour avoir du crédit et s'élever.
Pour renverser cette Religion ultime (l'Economie, l'Idée de l'Argent), il suffit que soient un peu divulgués les soupçons sur le vide de cette foi. Il suffit qu'une rumeur de doute, qu'une odeur de soupçon se répandent suffisamment dans telle succursale du Capital et dans telle autre, dans ce pinacle de consortiums ou dans cet autre pour que la découverte du vide du Dieu-Argent devienne menaçante, pour que rapidement se fissure et s'effondre un Empire fondé entièrement sur le Crédit, sur la Foi

Agustin Garcia Calvo (1926-2012) est un philologue, linguiste, poète, dramaturge et essayiste espagnol.

Ce livre regroupe trois textes, traduits par Manuel Martinez : Analyse de la Société du Bien-être, Dieu et l'Argent et Plus de rails, moins de routes.


Préface de Luis Andrés Bredlow

http://www.gimenologues.org/spip.php?article608






vendredi 4 juillet 2014

Les Gardiens de la Terre - Les Reclusiennes

En 2014, les Reclusiennes c'est toute l'année en pays foyen
 Les Reclusiennes abordent chaque année l'une des questions soulevées dans l'oeuvre d'Elisée Reclus, géographe social et libertaire né à Ste Foy la Grande, et l'explorent à la lumière du présent.
Pour leur deuxième édition, les Reclusiennes interrogeront les foyens et foyennes, les chercheurs, les militants, les journalistes, les artistes et les écrivains sur « les Gardiens de la Terre », en référence à Elisée Reclus qui place l'humain devant ses responsabilités face à la terre : "l'homme est devenu la conscience de la terre".

L'articulation des questions politiques et sociales est en effet au coeur de la façon dont les anarchistes pensent la question du rapport à la terre et à l'agriculture avec le concept « d'écologie sociale ». Ils ont souligné les écueils qu'il y aurait à désolidariser protection de l'environnement et changement social. Comment ce capital d'expériences et de réflexions est-il mobilisé dans les alternatives contemporaines, dans quelle mesure s'y rattachent-elles et quelles utopies expriment-elles ?

Ces Reclusiennes 2014 voudraient s'attacher à décrire comment les rapports aux lieux, à l'agriculture, à l'alimentation sont mobilisés partout dans le monde et ouvrent, en se détachant des réponses purement technicistes, des horizons d'action et de transformation des sociétés.

Au-delà d'un évènement qui rassemble chaque année plusieurs centaines de penseurs, les Reclusiennes se sont inscrites dans un projet collectif local : depuis plusieurs mois des ateliers de végétalisation se sont installés dans la ville, les enfants sont venus faire des semis qu'ils ont fait pousser chez eux, les personnes âgées, les écoles primaires ont aussi fait des ateliers de jardinage, des habitants souhaitent aujourd'hui végétaliser leur rue, leur quartier, et les producteurs locaux se rassemblent pour réfléchir à la mise en oeuvre d'un circuit court à Sainte Foy la Grande.


Le Village des Reclusiennes

Installé sur la place de la Mairie de Sainte Foy la Grande, le village des Reclusiennes devient le lieu de toutes les rencontres.
Discussions et débats s'installent au milieu de la population du pays foyen, des magasins, cafés, restaurants et boulangeries .
La place publique devient agora et les sujets des ateliers et conférences objets de discussion à la terrasse des cafés.
Le village, qui accueille aussi les repas, favorise les échanges entre conférenciers et population et avec les associations qui auront un stand aux Reclusiennes 2014





samedi 31 mai 2014

Communiqué

Le communiqué ci-dessous a été lu et diffusé lors du rassemblement contre l'arrêté anti-mendicité


Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.

La politique menée depuis avril à Périgueux, avec la mise en place annoncée des caméras de vidéosurveillance en ville et l'arrêté anti-pauvres émane clairement d'une politique antisociale et très à droite de la part d'Antoine Audi. Son ralliement à la manif pour tous n'en est qu'une preuve supplémentaire.

Nous nous opposerons toujours de toutes nos forces à ce genre de politique, qui stigmatise les plus fragiles et les plus pauvres pour les transformer en bouc émissaire de la faillite du système capitaliste.

Monsieur Audi, la crise, c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les pauvres !
Monsieur Audi, la dette, c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les pauvres !

Jouer avec le feu en opposant les gens les uns aux autres pour satisfaire les intérêts des entreprises capitalistes, vouloir chasser les pauvres du centre-ville, ce n'est pas lutter contre la misère, c'est juste flirter avec des idées d'un autre temps, celles du Front National. Cette politique est donc la marque de fabrique du nouveau maire de Périgueux. Nous voilà prévenus !


Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.

Et pourtant, nous ne voulons pas être la caution révolutionnaire d'un parti actuellement au pouvoir qui a choisi la voie de la révolte à la carte, montant au créneau lorsque le maire de Périgueux chasse les SDF de la ville, mais restant complice dans le même temps des charters de « Rroms » ou de travailleurs pauvres étrangers de Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve.

La politique menée par le Parti Socialiste, en tant qu'institution politique, depuis 30 ans est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevênement à celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers sans-papiers, le Parti Socialiste a participé lui aussi à la banalisation des idées du Front National.

Ne nous y trompons pas : sa présence ici, aujourd'hui, est purement une volonté de se refaire une virginité municipale et électoraliste.

Les Libertaires de Dordogne seront toujours opposés à ce genre de pratiques contre tou.te.s les exclu.e.s, d'où qu'illes viennent. A quelques jours de l'anniversaire de la mort de notre camarade Clément Méric, nous réaffirmons que la solidarité avec les plus pauvres, tout comme le féminisme ou l'antiracisme, ne sont pas de simples postures de principe, mais une conscience au cœur, et au quotidien.


le 27 mai 2014, 
Les Libertaires et Anarchistes de Dordogne

mercredi 28 mai 2014

Arrêté anti mendicité - Les Anars mobilisés

Paru dans Sud-Ouest le 28/05/2014:

Moins de deux mois après sa victoire aux municipales à Périgueux, Antoine Audi vient de voir passer la première manifestation visant à dénoncer l'une de ses décisions.
150 à 200 personnes ont répondu hier à l'appel du Parti socialiste pour exiger du maire UMP de Périgueux la suppression de l'arrêté entré en vigueur mardi dernier, et qui place sous le coup d'une sanction le fait de mendier en centre-ville :
"En instaurant cet arrêté, le maire nous dit qu'un pauvre, c'est dangereux. Il tente aussi de rendre invisibles ceux que notre société tend à ne pas vouloir voir, parce qu'ils reflètent nos propres fragilités et notre difficulté à faire reculer la pauvreté", s'est exclamé Cédric Brun, adhérent du PS.

Il était au pied de l'arbre de la Liberté, rebaptisé pour l'occasion arbre de la mendicité. "Périgueux mérite mieux que d'être associée aux autres villes qui, comme Hénin-Beaumont, font de la chasse aux plus fragiles une priorité." Référence à l'intention du maire FN Steeve Briois de prendre le même arrêté dans sa commune du Pas-de-Calais. Autant dire du pain béni pour le parti devenu minoritaire au Conseil municipal.

  • Les « anars » à part
Le mouvement brassait large, rassemblant aussi bien le communiste Vianney Le Vacon que l'ancien maire Michel Moyrand. Le père Jean-Louis Favard, vicaire épiscopal à la solidarité, annonçait dès le matin sa participation : "De telles pratiques aggravent davantage la vie des moins bien lotis de notre société. Il est trop facile et inefficace de masquer la crise que traverse notre pays en bannissant de nos villes ses stigmates les plus visibles : la pauvreté, l'exclusion."

Les libertaires et anarchistes aussi en étaient. Mais s'ils ne se voyaient pas ne pas en être, ils ne se voyaient pas non plus se mélanger aux représentants du parti au pouvoir. Ils ont donc organisé une action en marge : "La politique menée par le Parti socialiste en tant qu'institution politique depuis trente ans est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevènement à celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers sans-papiers, le Parti socialiste a participé lui aussi à la banalisation des idées du Front national."

  • Une manifestation samedi ?
La pétition lancée sur Internet poursuit son bonhomme de chemin : elle dépassait hier soir les 670 signataires. Sur Facebook, un mouvement, cette fois apolitique, est en train de se monter en vue d'organiser une manifestation samedi, à l'heure du marché. Plus de 500 personnes se disent prêtes à y participer.

Dans cette foule polymorphe, l'un des manifestants avait la voix qui tremblait au moment de s'exprimer. Lui qui a plutôt l'habitude de tendre la main sur le cours Montaigne les a jointes hier en guise de remerciement. Mais s'il trouvait du réconfort dans cette mobilisation, il ne cachait pas que ses sentiments se recouvraient d'une teinte de tristesse : "Quand on va se quitter tout à l'heure, je serai encore tout seul."

Article publié par Thomas Mankowski







mercredi 9 avril 2014

Théâtre

Samedi 12 avril - 20h30 
 
A l'Athénée Libertaire, 7 rue du Muguet à  Bordeaux
Entrée libre


La compagnie CATAMAVRA présente :




 « 1920, grève ou crève » est un « témoignage théâtral » concernant une famille ouvrière de Périgueux qui participa à la « grande grève » des cheminots du Paris-Orléans (P.O.) en 1920.



Le contexte social et politique  est évoqué en permanence et les propos reposent sur des souvenirs familiaux ainsi que sur les publications historiques et archives dont nous avons eu connaissance. Les éléments directement familiaux sont  authentiques dans une large majorité. Cependant, ce « témoignage » reste une fiction car nous avons mêlé à une réalité des faits concernant d’autres personnes ou familles en d’autres lieux et imaginé certains éléments vraisemblables mais non avérés.



Premier mouvement social à caractère révolutionnaire depuis la Commune de Paris, la grève de 1920, à l’issue désastreuse, est restée longtemps présente à l’esprit de nombreuses familles à l’échelle nationale et périgourdine. Aujourd’hui encore son souvenir n’est pas éteint. Vécue comme un « séisme » social par les victimes de la répression du capital, elle influencera l’évolution du syndicalisme, de la C.G.T. en particulier.



« 1920, grève ou crève » se veut aussi un hommage au prolétariat, à tous les cheminots qui luttèrent, aux révolutionnaires dans leurs rangs et à une famille ordinaire et particulière cependant…





mercredi 26 février 2014

Projection-débat

Contre les rapports de domination

Jeudi 6 mars à 20h30, Bourse du travail, 26 rue Bodin, Périgueux Entrée Libre

Présentation du texte Transformer le silence en paroles et en actes d'Audre Lorde (1977)

Projection du documentaire Tongues Untied de Marlon Riggs (1989, 0h55, VO américaine sous-titrée en français) suivie dune discussion libre.

« Personne n'est libre tant que dautres personnes sont opprimées. Brisons le silence. »
Audre Lorde 



À l'occasion de la parution sous forme de brochure d'un court texte d'Audre Lorde, féministe américaine qui s'auto-définissait comme Noire, lesbienne, poète et guerrière, nous projetterons le documentaire Tongues Untied (Langues déliées) de Marlon Riggs, lui-même Noir, gay, poète et activiste. Ces deux productions résonnent par leur lutte commune contre les oppressions qui visent les minorités sociales, mais également par l'importance pour celles-ci de briser le silence et contrer les discours dominants. Le documentaire de Marlon Riggs insiste notamment sur les différents rejets auxquels on peut être confronté lorsqu'on est gay et Noir.

Pourtant, comme les textes d'Audre Lorde, Tongues Untied a une portée universelle et permet à chacun-e de comprendre les oppressions vécues et la nécessité de s'auto-organiser pour lutter contre toutes les formes de domination.

Soirée organisée par l'APCD et le Collectif Libertaire Marius Jacob

Théâtre

Calamity Jane – Le procès

Une pièce de Patrick Font


samedi 1er mars

Avec : Yolande Trawinsky, Bruno Daraquy et Patrick Font

Salle du Mascaret 8, rue Raymond Valet, 33290 Blanquefort.

Réservation (conseillée) au: 05 57 93 12 93 (le Mascaret) ou lemerlemoqueur(a)yahoo.fr (la prod.)

Entrée: 10€ et tarif réduit: 5€ 





jeudi 20 février 2014

Du Son contre La Prison

Concert anti-carcéral

Vendredi 9 mai 2014 à Saint Etienne.

Le projet Du Son Contre La Prison est né en 2010 avec la volonté d'envoyer un message de solidarité aux prisonniers et prisonnières, tenter de briser l'isolement le temps d'une soirée et de créer un moment d'unité via les ondes.

Il s'agit concrètement d'un concert organisé par un collectif anti-carcéral, concert qui est retransmis en direct sur des radios un peu partout en France pour qu'un maximum de détenu-e-s puissent l'écouter.

Avant toute chose, un grand merci à toutes les personnes, les radios et les collectifs qui nous ont accompagné-es dans cette aventure lors des éditions précédentes. Et tout particulièrement aux 21 radios qui ont permis, ce printemps 2013, de diffuser Du Son Contre La Prison dans 43 lieux d'enfermement.

Organiser ce genre d'événement est une façon pour nous de ramener la question carcérale sur le devant de la scène. Cette année, dans les médias de masse, on a entendu les discours humanistes de l'Etat français sur la lutte contre la surpopulation carcérale et sur la promotion des aménagements de peines; en réalité, le pouvoir durcit la détention. On continue de construire en grand nombre des prisons de plus en plus sécurisées et aseptisées, rendant les conditions de détention encore plus dures et l'isolement toujours plus prégnant.

La répression de toute forme de contestation est bien sûr toujours aussi forte, accumulant les peines aux peines et reculant sans cesse l'espoir d'une libération. De la même manière, les projets comme celui de la «contrainte pénale» (bracelet électronique, contrôle judiciaire...) ne visent pas à éviter d'aller en prison, ils tendent à mieux nous enfermer dehors.

Si des moyens financiers sont systématiquement trouvés lorsqu'il s'agit de complaire aux gardiens (comme cela a été le cas à la prison de Séquedin au printemps), les revendications des prisonniers et prisonnières sont tues, alors qu'après tout ce sont les premièr-es concerné-es par la machine pénitentiaire. Heureusement, des détenu-e-s lèvent la tête et ont le courage de dénoncer ce qu'ils et elles subissent de la part de l'administration pénitentiaire.

Cette année sont sorties plusieurs lettres individuelles et textes collectifs, comme à Seysses et à Neuvic-sur-Isle, pour rendre publiques ces situations et appeler à du soutien extérieur. La colère face à l'enfermement s'est aussi traduite par des mouvements collectifs, notamment cet été dans les prisons de Bourg-en-Bresse, Blois, Chateaudun et Bois d'Arcy où la révolte s'est propagée en quelques jours comme une traînée de poudre.

Du Son Contre La Prison, c'est aussi se faire l'écho de ces luttes, avec la volonté de développer les solidarités entre l'intérieur et l'extérieur, et ce à travers l'outil radio. C'est aussi se faire plaisir en écoutant du bon son!

«Le premier pas pour briser ces chaînes, c'est rompre le mur de l'indifférence. La solidarité est une arme, utilisons-la.»
Extrait de l'appel de la Coordination de détenus italiens, septembre 2013.


Nous avons donc besoin de relais dans les différentes régions qui fassent connaître l'initiative Du Son Contre La Prison derrière les barreaux et partout où cela peut intéresser. Le but est de faire en sorte que la communication entre intérieur et extérieur circule au mieux pour donner à la retransmission radio le plus d'impact possible. Concrètement ça peut-être plein de choses : diffuser l'information du concert et de sa retransmission aux parloirs pendant les semaines qui précèdent l'événement, recouvrir les murs d'affiches, contacter une radio qui ne fait pas encore la rediffusion, assurer l'aspect technique de la rediffusion dans votre radio locale, parler du concert dans vos émissions de radio... et tout ce que vous imaginerez!