jeudi 25 juin 2015

Les Reclusiennes - cuvée 2015

=> accastillage :
# moisson
http://is.gd/RtVDH7
ou
http://ur1.ca/mw1jc


50 évènements en 5 jours : chercheurs, écrivains et artistes interrogeront la marche, le voyage, le nomadisme, l’errance et bien sur la migration qui en sera le thème d’actualité.



* Mercredi 8 juillet 2015

=> Nous sommes tous des migrants - "Sainte Foy la Grande ville monde".

De 14h à minuit: cuisine collective autour de la farine de blé, mise en scène et en musique de textes de foyens migrants, expositions, concert jazz et bal gratuit.
Points forts de la journée: création musicale du saxophoniste François Corneloup autour des histoires de migrants en pays foyen et bal populaire.



* Jeudi 9 juillet 2015 :

=> Repenser les migrations

les chercheurs français et européens des questions migratoires se sont donnés rendez-vous aux Reclusiennes.
De 10h à minuit: 1 apéritif débat, 2 conférences, 4 ateliers, danses, expositions, films, paseo surprise.
Points forts de la journée: l'anniversaire des 50 ans de la revue Homme et Migrations; Danser les migrations avec Thierno NDiaye; l'entretien avec Catherine Withol de Wenden; l'hommage à Véronique de Rudder.



* Vendredi 10 juillet 2015 :

=> Marcher pour contester. De l'Italie au goulag, de Selma à Montgomery, des sans-papiers au livret de circulation.

De 10h à minuit: apéritif débat, conférences, ateliers, films, documentaires, concerts anarcho-punk.
Points forts de la journée: les entretiens sur le parvis avec Marie Poinsot "les marches pour l'égalité" et "la marche de l'anarchisme dans le monde" avec Gaetano Manfredonia; la conférence d'Axel Kahn "Entre deux mers, voyage au bout de soi".

* Samedi 11 juillet 2015 :

=> "Je vous écris du plus lointain de mes rêves", marcher pour penser le monde.De 10h à minuit: conférences, ateliers, salon littéraire, expositions, films, concert, spectacle.

Points forts de la journée: les grands entretiens du matin « Marcher, une philosophie » ; une surprise pour Claude Villers; la remise du prix des Reclusiennes à Christophe Dabitch (auteur de BD, ed. Futuropolis); "A l'abordage" le one-man-show comique de Daniel Villanova.


* Dimanche 12 juillet 2015 :
=> La grande marche.

De 8h à minuit: marche de 20km, entretiens, concert classique, film débat avec le réalisateur.
Points forts de la journée: pique-nique autour d'Elie Faure, concert de la soprano Ethel Brizard, Laurent Hasse présente son film "Le bonheur, terre promise" sélection des Reclusiennes 2015.

Pendant les Reclusiennes, les stagiaires en écriture musicale, les stagiaires en improvisation théâtrale et les artistes en résidence participent aux évènements et installent des "off" surprises au cours du festival.










Il est urgent d'agir, tract diffusé le 25 juin à Périgueux

 Il est urgent d'agir !

 Tract diffusé à la manifestation syndicale du 25 juin 2015

 

Depuis l’arrivée de la « gauche » au pouvoir en 2012, la machine libérale en marche n’a de cesse d’augmenter la cadence : les politiques menées portent de nombreux coups violents et répétés contre les travailleurs, tout en éclatant ce qui pouvait unir les salariés.

La loi Macron enterre un peu plus le Code du travail, détruit le CDI, favorise les licenciements, ampute le conseil des prud’hommes, englue la justice sociale, comble les quelques errements de la loi de sécurisation.

La loi Rebsamen (DUP, NAO, CHSCT), du nom du ministre du Travail, celui-là même qui a déclaré que
« le contrat de travail n’impose pas toujours un rapport de subordination entre l’employeur et le salarié [puisqu'il] est signé par deux personnes libres », est en concordance et en complément de la loi Macron. C’est un recul très net du droit des travailleurs, et une avancée terrible dans la sécurisation de la délinquance patronale.

On assiste là à la destruction des conquêtes globales obtenues depuis la Seconde Guerre mondiale, destruction qui se traduit par la mise à mort de la protection sociale amorcée notamment par le pacte de responsabilité, l’exonération des cotisations pour les bas salaires, le gel des aides au logement, la réforme des retraites, la modification de l’attribution des aides familiales.

Cette politique va de pair avec une destruction des services publics mise en œuvre de façon plus accentuée (la santé, notamment les hôpitaux, et l’action sociale, le logement, l’éducation) et qui nous inquiète bien que nous ne soyons pas attachés à une gestion étatique desdits services publics.

Les coups pleuvent de manière brutale et destructrice. Ces politiques s’accompagnent de celles qui visent à disloquer l’unité, l’égalité (le peu qu’il reste) des travailleurs. Dans les entreprises, ce sont les horaires décalés, les différences de rémunération, la discrimination positive ; au chômage, c’est la différenciation des allocations ; sur les territoires, c’est la réforme territoriale : non pas que l’on y soit attaché là encore, mais il existe des communes où la gestion directe pouvait exister. Sous la pression de l’Europe et de ses institutions internationales, l’État impose un pyramidage territorial nouveau qui tue la commune au profit des intercommunalités, des agglomérations, des régions. C’est le retour aux baronnies, aux fiefs.

La résistance est donc éclatée et vient, en outre, se heurter à l’antiterrorisme qui, prenant prétexte de la lutte contre un pseudo-ennemi intérieur, s’attaque brutalement aux dernières libertés individuelles et collectives de tous et toutes. La loi sur le renseignement, bientôt votée à l’Assemblée nationale, achève de faire de l’antiterrorisme un mode de gouvernement qui, déjà, s’en prend à des militants du mouvement social et syndical.

Dans ce contexte d’extrême brutalité, les divisions sont accentuées et exacerbent toutes les idées de rejet : xénophobie, racisme, repli sur soi, etc. Le système capitaliste s’en satisfait : pendant que l’on tape sur le travailleur immigré ou le chômeur, on ne se bat pas.

En face, qui réagit ? En Grèce, les mouvements sociaux de grande ampleur ont cédé à l’appel des urnes. Le parti d’extrême gauche tient un discours qui choque les Européens libéraux, mais il s’est littéralement couché devant eux. En France, les luttes dispersées et temporaires ne constituent pas de véritables révoltes. Les syndicats sont toujours plus muselés par le gouvernement, avec loi sur la représentativité, celle sur le financement des syndicats et, maintenant, avec l'idée d'un « sénat social » (intégration d’une partie des organisations syndicales par l’absorption d’une partie du CESE).

Mais le terrain de la lutte de classe se situe dans le combat syndical, notamment parce qu’il permet la remise en cause directe de l’exploitation capitaliste. Le paysage syndical s’est modifié il y a un peu plus de deux ans et le nouvel axe – sans occulter les logiques d’appareil – pourrait donner des résultats prometteurs. Les militants anarcho-syndicalistes entendent peser de tout leurs poids pour créer le rapport de force et construire par une réflexion approfondie, coordonnée et partagée la voix de la résistance.

Groupe Emma Goldman de la Fédération anarchiste - Périgueux