Aux voleurs !
Tract diffusé à la manifestation du 16 octobre 2014
Depuis
une trentaine d'années, les gestionnaires politiques de droite comme
de gauche mènent une offensive capitaliste libérale en faveur des
classes possédantes et dirigeantes, au détriment de la grande
majorité de la population. Avec la crise, les attaques capitalistes
s'accélèrent et se durcissent dans le but de préserver les marges
de profits des entreprises, et ainsi de satisfaire le patronat et les
actionnaires.
Hollande et son gouvernement mènent sans surprise cette même politique, se masquant à peine derrière un « dialogue social » de façade. Depuis le début du quinquennat, le retour à la croissance par le renforcement de la compétitivité des entreprises et la rigueur budgétaire sur les dépenses publiques sont en effet leurs seuls mots d'ordre.
Ainsi, les cadeaux au patronat s'enchaînent, que cela soit par les allègements de charges fiscales ou par la destruction des droits des travailleurs, via la loi dite de « sécurisation de l'emploi » ou bien le « pacte de responsabilité et de solidarité ». De l'autre côté, c'est la population qui trinque avec la hausse de la TVA, la réduction des dépenses publiques, et le démantèlement du système de protection sociale.
Hollande et son gouvernement mènent sans surprise cette même politique, se masquant à peine derrière un « dialogue social » de façade. Depuis le début du quinquennat, le retour à la croissance par le renforcement de la compétitivité des entreprises et la rigueur budgétaire sur les dépenses publiques sont en effet leurs seuls mots d'ordre.
Ainsi, les cadeaux au patronat s'enchaînent, que cela soit par les allègements de charges fiscales ou par la destruction des droits des travailleurs, via la loi dite de « sécurisation de l'emploi » ou bien le « pacte de responsabilité et de solidarité ». De l'autre côté, c'est la population qui trinque avec la hausse de la TVA, la réduction des dépenses publiques, et le démantèlement du système de protection sociale.
En 1945,
alors que le pays est en ruine, la Sécurité sociale est mise en
place sur un principe simple : chacun paye en fonction de ses
moyens et reçoit en fonction de ses besoins pour faire face aux
aléas de la vie (maladie, vieillesse, naissance). Dans ce système
solidaire, ou les patrons ne sont que les collecteurs de l’argent
de cette caisse mutuelle, il n’y a donc pas de « charges »,
mais des éléments constitutifs du salaire, éléments différés
quand le salarié en aura besoin. En clair, aujourd’hui, pour un
salarié ou un fonctionnaire qui touche 2 000 euros de
salaire net, le salaire différé qui lui revient est de 755 euros
dont 113 euros pour la branche famille. Son salaire total est,
donc, de 2 755 euros.
Bref,
quand Hollande promet d’exonérer les patrons de la part familiale
dans son pacte avec son pote Gattaz, il vole 113 euros
mensuellement à ce salarié ou ce fonctionnaire. Et, bien
évidemment, comme il faudra tout de même payer des allocations aux
familles, on demandera aux salariés, fonctionnaires, chômeurs,
retraités de payer la facture en tant que contribuables. C’est pas
beau ça ! La bagatelle de 37 milliards ! Joli
hold-up, et légal en plus, pour ces truands bien propres sur eux.
Le
patronat se pavane, provoque, impose ses volontés à ses
subsidiaires politiques de tous poils. Pourquoi se gêner si les
travailleurs ne distribuent pas les coups de pied aux fesses, voire
les boulons dans la tronche que ces empactés méritent ? Le
Medef ne prend même plus la peine de laisser croire qu’il fait des
concessions. Le « pacte de solidarité » que la CGC, la
CFTC et la CFDT ont signé est, de ce point de vue, un monument
d’arrogance patronale et de servilité syndicale.
En 1986,
Gattaz senior avait promis que, si l’on supprimait l’autorisation
administrative de licenciement qui était à l’époque obligatoire,
il créerait 700 000 emplois. On lui a donné satisfaction, et
non seulement il n’y a pas eu le début de l’ombre d’un soupçon
d’emploi créé, mais les licenciements ont explosé.
Aujourd’hui,
Gattaz junior ne s’engage strictement à rien de concret, si ce
n’est, bien sûr, de prendre les 37 milliards. Et comme son
arrogance n’a pas de limite, il se permet même des commentaires
sur les « pierres et les ronces » que les pauvres patrons
subissent, en l’occurrence les « charges » et les
réglementations du travail. Un seul chiffre : en 2013, les
entreprises auront payé 65 milliards d’impôts et reçu, au
total, presque 200 milliards d’aides publiques. Assistés ?
Qui sont les assistés ?
C’est
sur ce terreau de régression sociale, d’appauvrissement, de
liquidation des services publics que fleurissent les idées
xénophobes, racistes, nationalistes et corporatistes (type Bonnets
rouges).
Toutes
les dernières réformes menées par Hollande s'inscrivent dans la
logique capitaliste libérale. Augmenter la « compétitivité des
entreprises » signifie en réalité la mise en concurrence de
l'ensemble des travailleurs à l'échelle internationale. Cela permet
d'organiser en France comme dans les autres pays d'un côté la
baisse de la rémunération des salariés, la casse des droits du
travail et la facilitation des licenciements, et de l'autre
l'enrichissement du patronat et des actionnaires.
Alors que nous traversons une période de crise qui trouve ses fondements dans les contradictions mêmes du capitalisme, ceux qui ont le pouvoir économique défendent férocement leurs intérêts ; le but des actionnaires et des patrons restent en effet de continuer à engranger des bénéfices, en captant à court terme la part la plus importante possible des richesses.
Et c'est bien cette politique que suivent les États, de droite comme de gauche, car l'État n'est pas une institution neutre au service d'une politique quelconque mais constitue l'instrument d'oppression et de maintien d'un ordre social inégalitaire de la minorité possédante contre la majorité exploitée.
Alors que nous traversons une période de crise qui trouve ses fondements dans les contradictions mêmes du capitalisme, ceux qui ont le pouvoir économique défendent férocement leurs intérêts ; le but des actionnaires et des patrons restent en effet de continuer à engranger des bénéfices, en captant à court terme la part la plus importante possible des richesses.
Et c'est bien cette politique que suivent les États, de droite comme de gauche, car l'État n'est pas une institution neutre au service d'une politique quelconque mais constitue l'instrument d'oppression et de maintien d'un ordre social inégalitaire de la minorité possédante contre la majorité exploitée.
Il
n'y a pas de capitalisme à visage humain et il est totalement
illusoire de vouloir contrôler voir réformer le système
capitaliste. La rupture révolutionnaire reste incontournable :
seule une société communiste libertaire, c'est à dire sans classe
et sans État, peut réaliser l'égalité économique et sociale,
condition indispensable de la liberté de tous et de toutes.
Ici comme partout dans le monde, les luttes populaires
ont montré que pour défendre nos droits et nos libertés contre les
attaques incessantes du Capital, seul le rapport de force compte.
L'action directe et internationale des travailleurs, en dehors des
bureaucraties syndicales et politiciennes et de l'impasse
parlementaire doit nous permettre de résister à la loi du profit et
construire un monde où Liberté, Égalité et Solidarité ne seront
pas de vains mots mais une réalité concrète et vivante.
Groupe Emma Goldman de la Fédération Anarchiste
Groupe Emma Goldman de la Fédération Anarchiste
16/10/14
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