mardi 22 juillet 2014

Les amis des giménologues publient

Ombres et hombres


« Quand je suis sorti de prison le 17 août 1965, à la date anniversaire de l’exécution de Joaquín et de Francisco, laissant Ferri et Batoux en otages et tous les autres prisonniers, j’étais content parce que cela me permettait de reprendre mes activités, mais je n’ai pas éprouvé de sentiment de délivrance.

En lisant et relisant ma déposition, cinquante ans après, je l’ai enfin éprouvée. Je viens de sortir réellement de prison. Mais cela n’a de sens que si je vais jusqu’au bout car il ne faut jamais lâcher. »
Alain Pecunia, octobre 2013

http://www.gimenologues.org/spip.php?article610



L'Histoire d'Alain Pecunia, Bernard Ferri et Guy Batoux
Trois libertaires français dans les prisons franquistes.


Comme nous l’écrivions dans un précédent article Alain Pecunia n’a pas fini de raconter son histoire…
Il a été récemment contacté par la revue Atlántica XXII, intéressée par l’histoire de ces trois jeunes Français qui s’engagèrent contre le régime franquiste aux côtés d’anarchistes espagnols, au début des années soixante :

« Il nous semble que très peu de gens (y compris parmi les historiens espagnols) savent ce qui s’est réellement passé.

En outre, le cours de la vie de Pecunia, Ferri et Batoux après leur sortie de prison est très étrange. Les deux accidents posent question », écrivait Steven Forti, avant de rédiger son article, dont voici la version française, assortie d’un petit appareil de notes.

Les Giménologues, 8 juillet 2014.

http://www.gimenologues.org/spip.php?article609


La Société du Bien-être d'Augustín García Calvo.
Paru en 2014 aux Editions Le pas de côté 

Dans la société du Bien être, gravir la Pyramide du pouvoir est l'équivalent rigoureux du fait de se vendre. Et, pour se vendre, il faut bien que quelqu'un achète. Comment parvient-on à ce qu' Etat et Capital veuillent nous acheter ? Comme ils ne sont que Crédit fondé sur la Foi, la condition sera celle de la Foi : il suffira que l'on croit bien, pour avoir du crédit et s'élever.
Pour renverser cette Religion ultime (l'Economie, l'Idée de l'Argent), il suffit que soient un peu divulgués les soupçons sur le vide de cette foi. Il suffit qu'une rumeur de doute, qu'une odeur de soupçon se répandent suffisamment dans telle succursale du Capital et dans telle autre, dans ce pinacle de consortiums ou dans cet autre pour que la découverte du vide du Dieu-Argent devienne menaçante, pour que rapidement se fissure et s'effondre un Empire fondé entièrement sur le Crédit, sur la Foi

Agustin Garcia Calvo (1926-2012) est un philologue, linguiste, poète, dramaturge et essayiste espagnol.

Ce livre regroupe trois textes, traduits par Manuel Martinez : Analyse de la Société du Bien-être, Dieu et l'Argent et Plus de rails, moins de routes.


Préface de Luis Andrés Bredlow

http://www.gimenologues.org/spip.php?article608






vendredi 4 juillet 2014

Les Gardiens de la Terre - Les Reclusiennes

En 2014, les Reclusiennes c'est toute l'année en pays foyen
 Les Reclusiennes abordent chaque année l'une des questions soulevées dans l'oeuvre d'Elisée Reclus, géographe social et libertaire né à Ste Foy la Grande, et l'explorent à la lumière du présent.
Pour leur deuxième édition, les Reclusiennes interrogeront les foyens et foyennes, les chercheurs, les militants, les journalistes, les artistes et les écrivains sur « les Gardiens de la Terre », en référence à Elisée Reclus qui place l'humain devant ses responsabilités face à la terre : "l'homme est devenu la conscience de la terre".

L'articulation des questions politiques et sociales est en effet au coeur de la façon dont les anarchistes pensent la question du rapport à la terre et à l'agriculture avec le concept « d'écologie sociale ». Ils ont souligné les écueils qu'il y aurait à désolidariser protection de l'environnement et changement social. Comment ce capital d'expériences et de réflexions est-il mobilisé dans les alternatives contemporaines, dans quelle mesure s'y rattachent-elles et quelles utopies expriment-elles ?

Ces Reclusiennes 2014 voudraient s'attacher à décrire comment les rapports aux lieux, à l'agriculture, à l'alimentation sont mobilisés partout dans le monde et ouvrent, en se détachant des réponses purement technicistes, des horizons d'action et de transformation des sociétés.

Au-delà d'un évènement qui rassemble chaque année plusieurs centaines de penseurs, les Reclusiennes se sont inscrites dans un projet collectif local : depuis plusieurs mois des ateliers de végétalisation se sont installés dans la ville, les enfants sont venus faire des semis qu'ils ont fait pousser chez eux, les personnes âgées, les écoles primaires ont aussi fait des ateliers de jardinage, des habitants souhaitent aujourd'hui végétaliser leur rue, leur quartier, et les producteurs locaux se rassemblent pour réfléchir à la mise en oeuvre d'un circuit court à Sainte Foy la Grande.


Le Village des Reclusiennes

Installé sur la place de la Mairie de Sainte Foy la Grande, le village des Reclusiennes devient le lieu de toutes les rencontres.
Discussions et débats s'installent au milieu de la population du pays foyen, des magasins, cafés, restaurants et boulangeries .
La place publique devient agora et les sujets des ateliers et conférences objets de discussion à la terrasse des cafés.
Le village, qui accueille aussi les repas, favorise les échanges entre conférenciers et population et avec les associations qui auront un stand aux Reclusiennes 2014





samedi 31 mai 2014

Communiqué

Le communiqué ci-dessous a été lu et diffusé lors du rassemblement contre l'arrêté anti-mendicité


Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.

La politique menée depuis avril à Périgueux, avec la mise en place annoncée des caméras de vidéosurveillance en ville et l'arrêté anti-pauvres émane clairement d'une politique antisociale et très à droite de la part d'Antoine Audi. Son ralliement à la manif pour tous n'en est qu'une preuve supplémentaire.

Nous nous opposerons toujours de toutes nos forces à ce genre de politique, qui stigmatise les plus fragiles et les plus pauvres pour les transformer en bouc émissaire de la faillite du système capitaliste.

Monsieur Audi, la crise, c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les pauvres !
Monsieur Audi, la dette, c'est vous et vos ami.e.s qui en êtes responsables, pas les pauvres !

Jouer avec le feu en opposant les gens les uns aux autres pour satisfaire les intérêts des entreprises capitalistes, vouloir chasser les pauvres du centre-ville, ce n'est pas lutter contre la misère, c'est juste flirter avec des idées d'un autre temps, celles du Front National. Cette politique est donc la marque de fabrique du nouveau maire de Périgueux. Nous voilà prévenus !


Les Libertaires de Dordogne ne pouvaient pas ne pas être là aujourd'hui.

Et pourtant, nous ne voulons pas être la caution révolutionnaire d'un parti actuellement au pouvoir qui a choisi la voie de la révolte à la carte, montant au créneau lorsque le maire de Périgueux chasse les SDF de la ville, mais restant complice dans le même temps des charters de « Rroms » ou de travailleurs pauvres étrangers de Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve.

La politique menée par le Parti Socialiste, en tant qu'institution politique, depuis 30 ans est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevênement à celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers sans-papiers, le Parti Socialiste a participé lui aussi à la banalisation des idées du Front National.

Ne nous y trompons pas : sa présence ici, aujourd'hui, est purement une volonté de se refaire une virginité municipale et électoraliste.

Les Libertaires de Dordogne seront toujours opposés à ce genre de pratiques contre tou.te.s les exclu.e.s, d'où qu'illes viennent. A quelques jours de l'anniversaire de la mort de notre camarade Clément Méric, nous réaffirmons que la solidarité avec les plus pauvres, tout comme le féminisme ou l'antiracisme, ne sont pas de simples postures de principe, mais une conscience au cœur, et au quotidien.


le 27 mai 2014, 
Les Libertaires et Anarchistes de Dordogne

mercredi 28 mai 2014

Arrêté anti mendicité - Les Anars mobilisés

Paru dans Sud-Ouest le 28/05/2014:

Moins de deux mois après sa victoire aux municipales à Périgueux, Antoine Audi vient de voir passer la première manifestation visant à dénoncer l'une de ses décisions.
150 à 200 personnes ont répondu hier à l'appel du Parti socialiste pour exiger du maire UMP de Périgueux la suppression de l'arrêté entré en vigueur mardi dernier, et qui place sous le coup d'une sanction le fait de mendier en centre-ville :
"En instaurant cet arrêté, le maire nous dit qu'un pauvre, c'est dangereux. Il tente aussi de rendre invisibles ceux que notre société tend à ne pas vouloir voir, parce qu'ils reflètent nos propres fragilités et notre difficulté à faire reculer la pauvreté", s'est exclamé Cédric Brun, adhérent du PS.

Il était au pied de l'arbre de la Liberté, rebaptisé pour l'occasion arbre de la mendicité. "Périgueux mérite mieux que d'être associée aux autres villes qui, comme Hénin-Beaumont, font de la chasse aux plus fragiles une priorité." Référence à l'intention du maire FN Steeve Briois de prendre le même arrêté dans sa commune du Pas-de-Calais. Autant dire du pain béni pour le parti devenu minoritaire au Conseil municipal.

  • Les « anars » à part
Le mouvement brassait large, rassemblant aussi bien le communiste Vianney Le Vacon que l'ancien maire Michel Moyrand. Le père Jean-Louis Favard, vicaire épiscopal à la solidarité, annonçait dès le matin sa participation : "De telles pratiques aggravent davantage la vie des moins bien lotis de notre société. Il est trop facile et inefficace de masquer la crise que traverse notre pays en bannissant de nos villes ses stigmates les plus visibles : la pauvreté, l'exclusion."

Les libertaires et anarchistes aussi en étaient. Mais s'ils ne se voyaient pas ne pas en être, ils ne se voyaient pas non plus se mélanger aux représentants du parti au pouvoir. Ils ont donc organisé une action en marge : "La politique menée par le Parti socialiste en tant qu'institution politique depuis trente ans est clairement scélérate et sécuritaire. Des lois Chevènement à celles de Valls, de la dissolution de 1986 aux expulsions d'étrangers sans-papiers, le Parti socialiste a participé lui aussi à la banalisation des idées du Front national."

  • Une manifestation samedi ?
La pétition lancée sur Internet poursuit son bonhomme de chemin : elle dépassait hier soir les 670 signataires. Sur Facebook, un mouvement, cette fois apolitique, est en train de se monter en vue d'organiser une manifestation samedi, à l'heure du marché. Plus de 500 personnes se disent prêtes à y participer.

Dans cette foule polymorphe, l'un des manifestants avait la voix qui tremblait au moment de s'exprimer. Lui qui a plutôt l'habitude de tendre la main sur le cours Montaigne les a jointes hier en guise de remerciement. Mais s'il trouvait du réconfort dans cette mobilisation, il ne cachait pas que ses sentiments se recouvraient d'une teinte de tristesse : "Quand on va se quitter tout à l'heure, je serai encore tout seul."

Article publié par Thomas Mankowski







mercredi 9 avril 2014

Théâtre

Samedi 12 avril - 20h30 
 
A l'Athénée Libertaire, 7 rue du Muguet à  Bordeaux
Entrée libre


La compagnie CATAMAVRA présente :




 « 1920, grève ou crève » est un « témoignage théâtral » concernant une famille ouvrière de Périgueux qui participa à la « grande grève » des cheminots du Paris-Orléans (P.O.) en 1920.



Le contexte social et politique  est évoqué en permanence et les propos reposent sur des souvenirs familiaux ainsi que sur les publications historiques et archives dont nous avons eu connaissance. Les éléments directement familiaux sont  authentiques dans une large majorité. Cependant, ce « témoignage » reste une fiction car nous avons mêlé à une réalité des faits concernant d’autres personnes ou familles en d’autres lieux et imaginé certains éléments vraisemblables mais non avérés.



Premier mouvement social à caractère révolutionnaire depuis la Commune de Paris, la grève de 1920, à l’issue désastreuse, est restée longtemps présente à l’esprit de nombreuses familles à l’échelle nationale et périgourdine. Aujourd’hui encore son souvenir n’est pas éteint. Vécue comme un « séisme » social par les victimes de la répression du capital, elle influencera l’évolution du syndicalisme, de la C.G.T. en particulier.



« 1920, grève ou crève » se veut aussi un hommage au prolétariat, à tous les cheminots qui luttèrent, aux révolutionnaires dans leurs rangs et à une famille ordinaire et particulière cependant…





mercredi 26 février 2014

Projection-débat

Contre les rapports de domination

Jeudi 6 mars à 20h30, Bourse du travail, 26 rue Bodin, Périgueux Entrée Libre

Présentation du texte Transformer le silence en paroles et en actes d'Audre Lorde (1977)

Projection du documentaire Tongues Untied de Marlon Riggs (1989, 0h55, VO américaine sous-titrée en français) suivie dune discussion libre.

« Personne n'est libre tant que dautres personnes sont opprimées. Brisons le silence. »
Audre Lorde 



À l'occasion de la parution sous forme de brochure d'un court texte d'Audre Lorde, féministe américaine qui s'auto-définissait comme Noire, lesbienne, poète et guerrière, nous projetterons le documentaire Tongues Untied (Langues déliées) de Marlon Riggs, lui-même Noir, gay, poète et activiste. Ces deux productions résonnent par leur lutte commune contre les oppressions qui visent les minorités sociales, mais également par l'importance pour celles-ci de briser le silence et contrer les discours dominants. Le documentaire de Marlon Riggs insiste notamment sur les différents rejets auxquels on peut être confronté lorsqu'on est gay et Noir.

Pourtant, comme les textes d'Audre Lorde, Tongues Untied a une portée universelle et permet à chacun-e de comprendre les oppressions vécues et la nécessité de s'auto-organiser pour lutter contre toutes les formes de domination.

Soirée organisée par l'APCD et le Collectif Libertaire Marius Jacob

Théâtre

Calamity Jane – Le procès

Une pièce de Patrick Font


samedi 1er mars

Avec : Yolande Trawinsky, Bruno Daraquy et Patrick Font

Salle du Mascaret 8, rue Raymond Valet, 33290 Blanquefort.

Réservation (conseillée) au: 05 57 93 12 93 (le Mascaret) ou lemerlemoqueur(a)yahoo.fr (la prod.)

Entrée: 10€ et tarif réduit: 5€