samedi 8 novembre 2014

Solidarité avec les révolutionnaires du Rojova




1er novembre :
Journée mondiale de Solidarité
avec les révolutionnaires
kurdes du Rojava !

Tract diffusé sur le marché de Périgueux, le samedi 1er novembre 2014 par le groupe Emma Goldman de la FA
 

Dernièrement, la coalition des impérialistes menée par les États-Unis s'est vu obligée de reconnaître la résistance acharnée des combattants et combattantes de Kobané, et les a soutenus par des frappes aériennes. Il ne faut cependant pas être dupes, ce revirement est purement opportuniste. Ils ont fait le pari que Kobané tomberait rapidement et ce n'est que parce que les unités d'autodéfense ont résisté si longtemps qu'ils se sont vu obligés d'agir.

Il aurait été bien trop compliqué d'expliquer pourquoi personne ne soutenait cette ville menacée d'un massacre, que tous les médias annonçaient comme perdue, mais qui refusait de tomber. La frontière turque n'est toujours pas ouverte, et la répression des manifestations de soutiens en Turquie, une trentaine de manifestants tués, nous montre bien dans quel camp est le gouvernement d'Erdogan. 
 
Voilà déjà deux ans que le Rojava, cette région syrienne peuplée majoritairement de Kurde, s'est lancée dans la construction de son autonomie. Il faut avant tout souligner que dans cette région de peuplement kurde, toutes les cultures et religions sont traitées sur un pied d'égalité. Ainsi il n'est pas rare que des cantons adoptent trois langues officielles, et que des représentants des peuples ou religions minoritaires aient une place attitrée dans les conseils.


On peut ainsi trouver chrétiens et musulmans, Turcs et Kurdes, sunnites et chiites, siégeant côte à côte, ou combattant dans les mêmes unités d'autodéfense. Un nouveau système judiciaire se met actuellement en place avec pour but principal d'installer un mode de gestion des conflits plus démocratique, visant à la réhabilitation et à la réparation plutôt qu'à la punition. Une forme particulière d'autogestion, appelée confédéralisme démocratique ou autonomie démocratique, propose une forme de gestion collective de la société, basée sur des conseils de communes auxquels participent tous les habitants, ces communes sont ensuite regroupés en communautés de districts ou de villages, et enfin en cantons.


Le but affiché est de combattre le principe d'État-nation, et de le remplacer par une confédération de communes et de canton. La résistance, tout en continuant son combat pour la reconnaissance du peuple kurde, ne pense désormais plus que cette libération passe forcément par un État, qui est désormais perçu comme un menace pour les libertés, quel que soit son origine.


La libération des femmes est l'un des éléments centraux, et les plus mis en avant, mais ne se limite pas aux bataillons des unités d'autodéfense féminines (YPJ). La place des femmes dans la nouvelle organisation de la société a été repensée, et certaines mesures ont été mises en place ; les représentants élus doivent maintenant être deux, un homme et une femme, et un pourcentage minimum de femmes est requis aux postes de décisions ou dans les assemblées. La polygamie et les mariages forcés ont été interdits, et des structures spécifiques composées de femmes sont chargées de ces questions ainsi que des problèmes de violences conjugales, de viols, de « crimes d'honneurs » etc.


De façon générale, nous manquons encore d'informations sur cette nouvelle forme d'organisation au Rojava, et nous n'avons pas la naïveté de croire qu'une révolution détruise du jour au lendemain les racines de toute domination. Nous ne croyons pas non plus que toutes les mesures prises soient en accord avec nos convictions anarchistes et que, surtout en période de guerre intense, une solution soit trouvée à tous les problèmes de l'ancien système.


Ainsi la question sociale est rarement abordée et en tant qu'anarchistes nous ne pensons pas qu'une société aussi « démocratique » soit-elle résoudra la question sociale sans redistribution des richesses, des moyens de production, et leur gestion directe par la population.


Cependant, nous avons la certitude que quelque chose de nouveau se passe dans la région, et qu'il est possible d'espérer que la révolution se renforcera, s'étendra et vaincra au Rojava.
 
Plus d'infos sur le blog Anarchistes solidaires de la résistance du Rojava - Kurdistan : www.rojavasolidarite.noblogs.org


 
Des fonds pour la révolution ! 
 
 Les réfugié.e.s ont besoin d'aide ; les miliciennes et les miliciens ont besoin d'armes ; les familles des victimes ont besoin de secours. Comme d'autres, le mouvement libertaire lance une campagne de soutien financier. L'argent que vous enverrez transitera par des circuits sûrs, par l'intermédiaire des anarchistes de Turquie (DAF), en qui le PYD et les organisations kurdes ont toute confiance. Il finira par alimenter l'action des YPG-YPJ, des Maisons du peuple et des communes du Rojava. Comment verser ? Par virement : À la Société d'entraide libertaire. IBAN : FR76 1027 8085 9000 0205 7210 175 BIC : CMCIFR2A Par chèque : À l'ordre de SEL, mention ­ Kurdistan ­ au dos. À expédier à CESL, BP 121, 25014, Besançon Cedex.


 


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